Le tout premier reportage de Kate allait passer à la télévision ce soir et pour célébrer ça, Rick l'avait invitée à dîner chez lui. Passer du temps hors du travail ne pouvait que leur être bénéfique. Kate, cependant, avait peur de se retrouver seule avec lui. Depuis ce qui s'était passé l'autre soir au studio, elle avait des tas de pensées qui traversaient son esprit. Quand Rick avait posé sa main sur la sienne, elle avait ressenti de nombreuses choses, et les papillons dans le bas de son ventre avaient remué. Elle ne pouvait pas avoir de sentiments pour son supérieur, ce n'était pas possible. Non seulement ce serait difficile de gérer au travail, mais en plus de cela elle ne pourrait plus agir comme elle le faisait avant. Mais pour le moment, la jeune femme tenta de se changer les idées en lisant un livre avant d'aller au travail.

La journée passa vite pour la jeune femme et l'heure d'aller dîner chez Rick arriva à toute vitesse. Ce dernier lui évita de prendre sa voiture en la prenant avec lui. Kate était silencieuse et n'osait pas engager la conversation, il faut dire qu'elle ne savait pas vraiment quoi lui dire. Quand ils arrivèrent, il fit faire le tour du propriétaire à la jeune femme.

-«Ça change de mon petit appartement, c'est immense chez vous.

-Parfois j'aimerais avoir quelque chose de plus petit. Je suis toujours seul ici alors ça fait vraiment vide.

-Vous n'avez pas une femme en vue? demanda Kate en s'étonnant elle même.

-Peut-être que si.»

Rick l'avait regardée en disant cela, et Kate se cacha derrière une mèche de cheveux, ce que Rick trouva adorable.

-«Et vous, un petit ami peut-être?

-Je suis seule, et ça fait des années que c'est comme ça. J'ai élevé ma sœur toute seule alors je n'avais pas vraiment le temps de fréquenter quelqu'un.»

Rick avait peur d'être trop intrusif s'il lui posait des questions sur sa vie privée alors il ne dit rien de plus. Si elle voulait en parler, elle le ferait par elle même si elle se sentait confiante. Tous les deux prirent place à table et Rick alluma la télévision afin qu'ils ne loupent pas le tout premier reportage diffusé de Kate. Rick l'avait prise sous son aile et il ne le regrettait pas. Non seulement il avait permis à une jeune femme de réaliser ses souhaits, mais il avait également trouvé plus qu'une collègue de travail. Rick augmenta le son quand il vit Kate apparaître sur son écran. La jeune femme se sentait gênée et n'osait pas le regarder.

-«Je suis sûr que vous allez retenir la date d'aujourd'hui; lança ce dernier.

-Très certainement.

-Je n'ai jamais douté de vous, vous savez? Certes, vous avez eu des bas mais vous avez aussi eu des hauts, et ça il ne faut pas l'oublier.

-Vous croyez en moi?

-Depuis le début. Je sais reconnaître une personne qui a du talent et une personne qui n'en a pas. Et vous, vous en avez. Vous devez juste prendre confiance en vous, mais avec le temps ça viendra.»

Kate n'avait reçu des compliments aussi gentils et touchants, elle n'avait pas l'habitude et ne savait comment réagir.

-«Merci beaucoup Monsieur Rodgers; répondit-elle timidement.

-Appelez-moi Rick. Nous avons dépassé les noms de famille.»

Rick se leva pour aller chercher deux coupes et la bouteille de champagne. Il tendit une coupe à Kate et trinqua à son honneur.

-«J'ai dû élevé ma sœur toute seule parce que notre mère est morte dans un accident de voiture quand nous étions encore assez jeunes.

-Vous n'êtes pas obligée d'en parler si ça vous met mal à l'aise.

-Je vous fais confiance, je peux en parler.»

Rick hocha simplement la tête et la laissa continuer. Il lui laisserait tout le temps qu'il lui fallait.

-«Mon père nous a abandonnées, alors je me suis occupée de Jenny.

-Je vous admire encore plus qu'avant maintenant que je sais ça.

-Pourquoi?

-Pourquoi? Mais parce que vous êtes extraordinaire, tout simplement.

-Je suis loin d'être extraordinaire.

-Un jour vous réaliserez à quel point vous être talentueuse, et je vous aiderai s'il le faut.»

Rick n'avait aucune attention de la lâcher. Maintenant qu'il connaissait ce petit bout de femme qu'était Kate Beckett, il n'était pas prêt de la laisser s'en aller.

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