Castle était parti un peu plus tôt du loft pour passer à la banque avant de passer prendre le café de Kate et la rejoindre au commissariat. Il avait du temps devant lui puisque la jeune femme allait passer la plupart de sa journée à remplir de la paperasse, mais Castle serait là pour l’encourager – et surtout la distraire. L’écrivain sortit de son taxi pour aller à la banque. Mais lorsque ce dernier arriva devant le bâtiment, son corps refusa d’avancer pour y entrer. La dernière fois qu’il avait mis les pieds dans une banque, sa mère et lui avaient manqué d’y passer. Castle regarda partout autour de lui, fit un pas en avant, et n’était plus capable de faire le moindre mouvement après ça. Il se sentait stupide de ne pas pouvoir entrer, surtout qu’il n’en avait que pour quelques minutes seulement. L’écrivain sortit son portable de sa poche et ne réfléchit pas, il composa le numéro de Kate pour l’appeler.

 

-«Hey Castle. J’espère que vous arrivez bientôt, j’ai besoin de ma dose de caféine et d’encouragement de votre part. »

 

Kate attendit quelques secondes, elle n’eut aucune réponse.

 

-«Castle ? Tout va bien ? »

 

Toujours rien. Castle était incapable d’aligner ne serait-ce que deux mots. Il était paralysé devant la banque et eut des flashbacks de la dernière fois quand il était pris en otage.

 

-«Rick ? Qu’est-ce qui se passe ? demanda une nouvelle fois la brunette.

-Je… rien. Je suis désolé, je ne voulais pas vous déranger.

-Vous ne me… »

 

Trop tard, il avait raccroché. Kate tenta de le rappeler immédiatement, mais il ne prenait pas ses appels. Elle insista, mais il ne répondait toujours pas. Elle lui envoya un dernier message. Si elle n’avait toujours pas de réponse, elle ne lui laisserait pas le choix et elle irait jusqu’à lui.

 

Castle, répondez. Ne m’obligez pas à localiser votre téléphone. K.

 

La jeune femme le rappela, et cette fois il décrocha.

 

-«Castle, dites-moi où est-ce que vous êtes. »

 

Il lui dit tout de suite. Kate lui dit qu’elle arrivait. Elle raccrocha, enfila sa veste et dévala les escaliers le plus vite possible avant de courir jusqu’à sa voiture. Elle rentra l’adresse de la banque où se trouvait son partenaire dans le GPS avant de s’y rendre. Quand elle arriva, ce dernier était planté à quelques mètres de l’entrée et ne bougeait pas. Elle arriva vers lui et posa une main sur son bras.

 

-«Castle, ça va ? demanda-t-elle doucement en frottant sa main sur son bras. »

 

L’écrivain hocha la tête. Il se sentait gêné et bête de l’avoir dérangée pour si peu.

 

-«Je suis désolé de vous avoir fait venir et de vous avoir dérangée.

-Castle vous ne me dérangerez jamais. Et vous passez avant tout le reste. »

 

L’écrivain hocha légèrement la tête avant de la baisser. Mais c’est sans compter sur Kate qui plaça deux doigts sous son menton pour la relever.

 

-«Il n’y a pas de quoi avoir honte, Castle. Vous êtes humain, vous avez vécu un événement traumatisant dans une banque il y a à peine deux semaines, c’est normal d’avoir peur d’y retourner. C’est humain. »

 

Castle la regarda droit dans les yeux. Kate alla caresser sa joue quelques secondes avant de baisser le bras.

 

-«Venez avec moi. »

 

Elle l’accompagna dans la banque et Castle fit ce qu’il avait à faire. Ils ressortirent et l’écrivain respira un grand coup.

 

-«Merci beaucoup, Kate.

-Partenaires. »

 

Elle lui adressa un sourire et Castle y répondit. Ils marchèrent tous les deux jusqu’à la voiture de la brunette et passèrent prendre un café. Kate invita son partenaire et prit un petit déjeuner avant qu’ils ne retournent au commissariat. Kate se plongea de nouveau dans sa paperasse et Castle était installé sur sa chaise, la regardant faire. La brunette s’arrêta soudainement et releva la tête pour regarder son partenaire.

 

-«Appelez-moi tout de suite la prochaine fois, n’attendez pas. Je suis toujours là, Castle. Vous le savez.

-Mais je ne veux pas vous…

-Si vous dites que vous ne voulez pas me déranger, c’est vous qui allez remplir toute la paperasse. Je vous ai déjà dit des dizaines de fois que vous ne me dérangerez jamais. Je suis votre partenaire mais je suis aussi votre amie, Castle. Je suis là pour vous, dans les bons comme les mauvais moments. Compris ? »

 

Le concerné hocha la tête. Kate le regarda en souriant avant de retourner à sa paperasse. Castle la regardait avec le plus beau et grand des sourires. Il était plus que chanceux d’avoir Kate dans sa vie, et il l’avait vu une nouvelle fois aujourd’hui.

Humain.
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