Ce n'est toujours pas du Caskett mais PROMIS le prochain ça en sera!!! Et pour les âmes sensibles, cet os parle de scarification alors ne le lisez pas étant donné que c'est un sujet plus que délicat... plus de joie dans les os à venir, PROMIS! -M

 

 

Bea avait beau être la Cheffe de la prison, cela ne l’empêchait pas d’avoir des faiblesses comme chaque être humain. Aux yeux de tout le monde, elle était celle qui dirigeait toute la prison et maintenait le calme parmi les détenues, ou du moins essayait. Mais depuis son arrivée à Wentworth, Bea avait perdu sa fille la première année, avait face aux menaces de Franky et sa fine équipe avant d’elle-même devenir Cheffe de la prison. Dans sa cellule, à l’abri des regards, elle n’était plus la même. Juice, au retour de Bea, avait donné à la jeune femme de quoi se défendre contre des potentielles attaques des autres détenues : une lame. Bea n’aurait jamais pensé que cette lame lui servirait à s’attaquer à elle-même. Utiliser cette lame pour laisser des cicatrices sur ses cuisses, là où elle seule les verrait. Elle avait commencé assez tôt dès son retour à Wentworth. D’abord une simple cicatrice, puis une autre. Sa cuisse gauche était maintenant marquée par les nombreuses entailles, certaines plus profondes que d’autres.

 

Ce que Bea n’avait pas anticipé non plus, c’était la présence plus qu’intrusive d’Allie. Depuis leur rapprochement alors que les deux femmes étaient enfermées au trou, Allie n’hésitait plus à rendre visite à Bea au bloc H1. Et alors que toutes les femmes étaient réunies dans la cour, Bea s’était … dans sa cellule afin d’être seule. Mais c’était sans compter sur Allie qui la cherchait partout. Et en ouvrant la porte de la cellule de Bea, elle avait vu la jeune femme assise contre le mur, la lame à la main, se faisant de nouvelles cicatrices. Allie avait pris la précaution de refermer la porte derrière elle avant de se baisser pour être à sa hauteur et lui prit la lame des mains pour la poser un peu plus loin. Après ça, elle prit un gant et le passa sous l’eau pour ensuite le donner à Bea. « Red » comme Franky avait pris l’habitude de l’appeler, plaça le gant sur ses récentes cicatrices afin d’arrêter le sang qui s’écoulait. Allie resta silencieuse. Bea n’aurait sûrement pas envie de parler de ce qui venait de se passer, ou du moins pas maintenant. Alors la jeune femme se contenta de placer sa main sur celle de Bea et rester à ses côtés. Allie était la seule au courant, même Maxine, le bras droit de Bea et son amie la plus proche de la prison, ne savait pas ce que Bea s’infligeait.

 

Allie n’avait pas de passé touchant à la scarification, mais elle savait comment les cicatrices de Bea pourraient guérir sans complications. En croisant Bea dans les couloirs de la prison, profitant du fait qu’elles n’étaient que toutes les deux, Allie donna le flacon de vitamine D à Bea pour appliquer régulièrement sur ses cicatrices. Bea, ne voulant pas se rappeler ce moment, prit la fuite. Elle partit, le plus loin possible d’Allie. Elle n’avait aucune envie de lui faire face ou ne serait-ce que la regarder dans les yeux après ce qui s’était passé. Et pourtant, elle devrait bien faire avec. Entre les regards et les sourires échangés entre les deux femmes, Bea avait bien compris que cette histoire était loin d’être terminée. Et ce qu’elle ressentait pour Allie était d’autant plus effrayant qu’elle n’avait jamais eu de tels sentiments pour une femme auparavant. Mais Allie avait bouleversé le petit monde qu’était celui de Bea Smith.  

 

Allie avait le parfait timing : dès qu’elle entrait dans la cellule de Bea, cette dernière avait le pantalon baissé. Bea prit la couverture pour naturellement couvrir ses cuisses, même si Allie avait vu pire la dernière fois.

 

-«Alors… comment ça va ? demanda simplement Allie. »

 

Bea arbora un petit sourire de coin avant de relever la couverture et laisser apparaître les marques de scarification sur ses cuisses.

 

Ça va mieux. Merci encore. »

 

Allie se leva du lit et attrapa le flacon de vitamines. Elle en appliqua sur son doigt avant de le passer sur la cuisse de Bea. Avant qu’elle n’ait le temps d’aller plus loin, Bea attrapa sa main et la stoppa.

 

-«Je ne suis pas gay.

-Je me fiche de ce que tu es. »

 

Allie tenait tête à Bea, et elle était bien la seule à n’en faire qu’à sa tête. Cependant, une chose en particulier tracassait Bea. Le fait qu’Allie ait vu une autre facette de sa personnalité, une facette plus faible et vulnérable.

 

-«Je ne veux pas que ce soit la seule chose que tu vois en me regardant ; finit par avouer Bea.

-Comment ça ?

-Les cicatrices. Un signe de faiblesse et… et de détresse. Je ne veux pas que ce soit ce que tu vois quand tu me croises dans les couloirs.

-Tu te fous de moi j’espère ? Moi penser que toi, Bea Smith, tu es faible ? Tu es de loin la femme la plus forte que je connaisse.

-Allie, tu me connais à peine…

-J’en sais assez pour le penser ; la coupa Allie. Tes cicatrices ne changent pas la façon dont je te vois. Tu restes la femme la plus forte que je connaisse. »

 

Une autre chose à laquelle Bea devrait s’habituer : le côté très tactile d’Allie. Mais ça, elle ne l’était qu’avec Bea. La jeune femme amena justement sa main au visage de Bea et caressa sa joue.

 

-«Ce n’est pas parce que tu te fais du mal que cela veut dire que tu es faible. Ça veut simplement dire que tu as besoin d’aide, de réconfort, et comme je suppose que personne d’autre que moi n’est au courant à propos de ça… je peux t’offrir le réconfort dont tu as besoin.

-Allie, ce n’est pas un jeu.

-Je ne joue pas ; répondit-elle sérieusement. Je veux t’aider, Bea. Je veux que tu arrêtes de te faire du mal, je veux que tu trouves un autre moyen de t’échapper, de te changer les idées. »

 

Allie posa ensuite sa main sur celle de Bea qui était posée sur sa cuisse.

 

-«Je suis là, et je ne vais nulle part. Promis. Person n’en saura rien.

-Pourquoi moi ?

-Comment ça ?

-Pourquoi vouloir faire tout ça pour moi ? Je n’ai rien de plus que les autres filles.

-Les sentiments ça ne se contrôle pas. »

 

Allie regarda Bea en souriant avant de reprendre le flacon de vitamines et en appliquer sur ses cicatrices. Cette fois, Bea ne l’en empêcha pas.

Femme forte.
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