Kate ne se souvenait pas de la dernière fois où elle avait senti le bout de ses doigts ou ses lèvres. Le corps de la brunette prenait plus de temps à se réchauffer que ce qu’elle avait imaginé. Pourtant bien vêtue dans la chambre froide, elle avait gardé ses mains dehors plutôt que de les ranger dans ses manches. La raison ? Elle avait utilisé ses dernières forces pour caresser la joue de son partenaire, s’assurer qu’il était bien à ses côtés avant qu’elle ne sombre. Plus de vingt-quatre heures étaient passées depuis son réveil à l’arrière de l’ambulance, et Kate avait pourtant l’impression de toujours se trouver dans la chambre froide. Elle ignorait si son partenaire ressentait les mêmes effets, mais elle ne supportait plus de traverser ça toute seule chez elle. Elle deviendrait folle à force de tourner en rond.

 

-«Kate. Hey. Je ne m’attendais pas à vous voir ce soir ; lança l’écrivain, surpris de voir sa partenaire devant sa porte.

-Je suis désolée, je vous dérange sûrement…

-Non, pas du tout. Vous ne me dérangez jamais ; la coupa ce dernier. Je vous en prie, entrez. »

 

Castle se décala pour la laisser entrer. Il voulut la débarrasser de sa veste mais Kate secoua la tête.

 

-«Vous avez toujours froid ?

-Pas partout, mais oui… encore à certains endroits. »

 

Kate mit ses mains en avant. Elle portait des gants. Castle osa faire un pas vers elle afin de lui retirer ses gants. Il prit ses mains dans les siennes et sentit tout de suite le froid. Kate, elle, sentit la chaleur des mains de son partenaire. Elle aurait voulu, et aimé, qu’il ne les lâche jamais.

 

-«Je peux vous faire couler un bain ? Je sais que tout votre corps n’a plus la sensation du froid, mais ça peut toujours aider celles qui l’ont toujours.

-Ne vous embêtez pas à faire couler un bain alors que j’ai seulement froid aux mains.

-Ça ne me dérange vraiment pas.

-Ça va, Castle ; lui assura la brunette. Promis. »

 

En revanche, Kate ne dit pas non lorsque son partenaire lui proposa un café. Elle prit place sur l’un des tabourets autour du comptoir de la cuisine tandis que Castle se trouvait debout face à elle, de l’autre côté du comptoir.

 

-«Si même le café n’aide pas ; pesta la brunette.

-Comment ça ?

-J’ai l’impression d’avoir les lèvres gelées. C’est insupportable.

-Les boissons chaudes ne changent rien ? Vous avez fait attention à rester dans des endroits assez chauffés ?

-Rien ne change. Je ne sais pas quoi faire.

-Attendez, j’ai peut-être une idée. »

 

Kate se demanda ce que son partenaire avait en tête. Pleins d’entrain, il fit le tour du comptoir et marcha jusqu’à elle avant de prendre son visage entre ses mains et déposer ses lèvres sur les siennes. Kate, assise sur le tabouret, manqua d’en tomber. Elle avait imaginé tous les scénarios possibles, mais pas celui-ci. La brunette pensait vraiment qu’il comptait aller chercher quelque chose qui pourrait l’aider. Non, il était en train de l’embrasser. Avec la chaleur des lèvres des lèvres de son partenaire contre les siennes, elle oublia la sensation de froid pour la première fois depuis vingt-quatre heures. Ses pensées allant dans tous les sens, elle n’eut pas le temps de répondre à son baiser que Castle se recula mais resta à une distance assez proche.

 

-«J’ai pensé que ça pourrait aider ; pensa ce dernier. Je ne sais pas si ça fonctionne…

-Réessayez pour voir. »

 

Castle se pencha une nouvelle fois vers elle. Contrairement à avant, Kate se leva et répondit à son baiser. Et son partenaire avait visé juste : ses lèvres étaient lentement en train de se réchauffer.  

Petits prompts, chapitre 87.
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