On est le 15 octobre et c'est l'anniversaire d'une personne que j'aime beaucoup alors je lui dédis ce one-shot. Surpriiiiise! -M

 

Kate avait dit à son partenaire, lorsqu’il lui avait rendu visite à son réveil, qu’elle l’appellerait quand elle se sentirait prête de le retrouver. Trois mois étaient passés, et la brunette n’avait donné aucun signe de vie. Pas à Castle, ni même à ses autres amis – Lanie y compris. Seul son père avait eu des nouvelles de sa fille étant donné qu’elle avait passé la majorité du temps avec lui. Enfin, techniquement, elle n’était pas si seule qu’elle le prétendait. Au début de sa convalescence, alors qu’elle était encore à l’hôpital, Kate avait reçu un cadeau de son partenaire. Elle n’était pas prête à lui parler, à le voir, il comprenait ça. Mais il voulait tout de même être là pour elle, d’une manière ou d’une autre. Alors un matin, une des infirmières était arrivée dans la chambre avec un paquet dans les mains.

 

-«Qu’est-ce que c’est ? avait demandé la brunette.

-Un cadeau, de la part de votre ami Rick. »

 

Votre ami. Kate sourit à cette appellation. S’il était son ami, elle était la pire amie qui soit avec ce qu’elle lui faisait subir. Elle prit le paquet et attendit que l’infirmière soit sortie avant de regarder ce qui se trouvait à l’intérieur du sac. Une peluche. Mais pas n’importe laquelle. C’était une peluche éléphant. Ni trop petite, ni trop grande. Elle faisait la taille parfaite pour la tenir dans ses bras quand elle le voulait. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit, elle la serra contre elle en fermant les yeux et en s’imaginant que son partenaire était là, que ses bras étaient enroulés autour d’elle. Elle tenta de se rassurer comme elle le pouvait. En regardant dans le sac, elle remarqua qu’il y avait laissé un mot.

 

Je sais que vous avez besoin de temps, mais j’ai vu cet adorable éléphant et je me suis dit que ça vous ferait plaisir, ou au moins sourire. Prenez soin de vous. Je serai là quand vous déciderez de revenir. En attendant, ce petit bout veillera sur vous. Rick.

 

Kate sourit. Cette attention qu’il avait eue auprès d’elle lui réchauffa le cœur. Après des jours affreux emplis de douleur, un peu de douceur ne lui faisait aucun mal. Elle aurait voulu le remercier, mais elle n’avait pas la force d’en faire tant. Elle garda son éléphant dans ses bras, sachant très bien qu’il allait l’accompagner pendant longtemps.

 

La convalescence était difficile, bien plus difficile que tout ce que Kate avait pu imaginer. Les crises d’angoisse se multipliaient. Dès lors qu’elle entendait un bruit sourd, la brunette paniquait et perdait pied. Et, dans ce genre de moment, elle prenait Opal et le serrait fort dans ses bras. Opal, c’est le nom qu’elle avait donné à l’éléphant que son partenaire lui avait offert quelques semaines en arrière. Elle dormait avec lui la nuit, le serrait contre elle pendant ses crises. Opal ne la quittait plus, et elle était presque certaine que Castle serait plus qu’heureux de savoir que son cadeau lui apporte autant de réconfort et un peu d’apaisement en cette période difficile.

 

A son retour au commissariat, Kate n’avait en aucun cas dit à son partenaire qu’Opal ne la quittait presque jamais. Il ignorait même qu’elle lui avait donné un prénom et qu’elle s’y était attachée. Elle ne lui avait pas dit non pas parce qu’elle n’en avait pas envie, mais parce que l’occasion ne s’était jamais présentée. Leurs retrouvailles avaient été mouvementées et électriques, cela n’avait pas donné l’occasion à la jeune femme de lui en parler. Mais quand Kate fut confrontée à ses démons en travaillant sur une affaire concernant un sniper, Opal devint de nouveau sa source de réconfort principale. Victime d’une crise de panique assez forte, et après avoir détruit sa table basse, Kate se réfugia dans sa chambre pour retrouver Opal. Ne pensant à rien d’autre, elle en oublia le sang qui dévalait le long de ses bras et en mit sur sa peluche. La brunette pesta quand elle s’en rendit compte un peu plus tard.

 

Castle s’inquiétait pour sa partenaire, comme tous ses amis. Elle agissait comme si l’enquête ne l’affectait pas, comme si tout allait bien, mais tous savaient que ce n’était qu’un masque. Elle n’allait pas bien, et son partenaire ne voulait pas la pousser à se confier, il voulait simplement être là. Alors quand elle ne répondit pas à ses appels, il décida de lui rendre visite directement chez elle.

 

-«Castle ? Qu’est-ce que… qu’est-ce que vous faites là ?

-Je vous ai appelée plusieurs fois mais vous ne répondiez pas alors… je me suis inquiété, et je suis venu pour m’assurer que vous allez bien.

-Je… je suis désolée. Il n’y avait pas de quoi vous inquiéter. »

 

Castle était presque certain qu’il avait toutes ses raisons d’être inquiet, mais il ne poussa pas sa partenaire à l’avouer.

 

-«Je vous en prie, entrez.

-Vous êtes sûre ? Je peux vous laisser si vous avez besoin d’être seule.

-J’ai été seule assez longtemps comme ça, Castle. Entrez. »

 

Elle ne disait pas ça en mal, du moins pas envers lui. Elle s’en voulait, de l’avoir repoussé, rejeté. Il voulait simplement l’aider.

 

-«Je ne sais pas si vous avez déjà mangé mais je n’ai… je n’ai rien dans mon frigo ni dans mes placards.

-Je peux toujours commander ? Qu’est-ce qui vous donne envie ?

-Faites-moi rêver. »

 

Castle alla dans le salon pour passer un coup de fil. Il décida de commander chez Remi, et de prendre le dessert préféré de Kate. La nourriture ne pouvait pas tout arranger, mais elle pouvait guérir les petites plaies. Alors qu’il marchait dans le salon de la jeune femme, il vit quelqu’un qu’il connaissait sur le canapé. Opal. Du moins, pour lui ce n’était qu’un simple éléphant. Pour Kate, c’était bien plus que ça. Il raccrocha et prit la peluche dans ses mains.

 

-«Je le connais celui-là. »

 

Kate, occupée dans la cuisine, se retourna pour voir que Castle avait sa peluche dans les mains. Ou plutôt, son doudou. Elle abandonna ce qu’elle était en train de faire pour le rejoindre.

 

-«Oui, Opal. Vous ne l’avez pas revu depuis… et bien depuis que vous me l’avez envoyé.

-Opal ? demanda l’écrivain en souriant.

-C’est le nom que je lui ai donné ; répondit Kate timidement.

-C’est mignon. Je suis heureux que vous l’aimiez bien.

-Je l’aime beaucoup. »

 

Kate prit la peluche lorsque Castle la lui tendit. Elle la serra contre elle comme à son habitude, et surtout par réflexe. L’écrivain ne put s’empêcher de sourire.

 

-«Il m’a… il m’a beaucoup aidé. Quand je l’ai reçu à l’hôpital, c’est la meilleure chose qui m’est arrivée du temps que j’ai passé là-bas. Et une fois que je suis partie dans le chalet de mon père, il ne m’a plus quitté. »

 

La brunette baissa les yeux pour regarder la peluche. Castle l’imita et resta silencieux pour la laisser continuer.

 

-«Dès que je faisais une crise ou que je sentais la panique prendre possession de mon corps, je le serrais contre moi en attendant que ça passe. Je… je le prenais la nuit aussi, et je le serrais quand je faisais des cauchemars. Je parle au passé, mais c’est encore d’actualité. Je le prends toujours avec moi et il m’apporte beaucoup de réconfort.

-Vous ne m’avez jamais dit ça.

-L’occasion ne s’est jamais présentée. Je voulais vous envoyer des messages tous les jours pendant ma convalescence. Je voulais même vous appeler. Vous n’étiez pas là, et c’était mon choix, mais avec la présence d’Opal, c’est comme si vous étiez là avec moi.

-Je suis heureux qu’il puisse vous apporter autant. Je ne pensais pas que ça vous toucherait à ce point, je ne regrette pas du tout de vous avoir fait ce cadeau. Mais… si jamais Opal n’est pas disponible, vous avez que vous avez un gros nounours qui sera là pour vous réconforter et vous apaiser. »

 

Kate avait très bien compris que le gros nounours en question n’était nul autre que son partenaire. Et elle n’était pas contre l’idée de découvrir ce que ce serait de trouver du réconfort dans ses bras. Y rester un moment sans parler, sans bouger. Simplement profiter du calme et de la tendresse que ses bras pourraient lui offrir.

 

-«Opal est un peu fatigué ce soir ; lança Kate, priant que son partenaire comprenne.

-Oh, vraiment ? Il faut lui trouver un remplaçant. Mon ami le nounours est justement présent. »

 

Kate ne put s’empêcher de sourire. Castle était heureux de revoir un sourire illuminer son visage. Sans plus attendre, il mit fin à la distance qu’il y avait entre eux en enroulant ses bras autour d’elle. Kate enfouit sa tête dans son cou et y resta un moment. Après avoir passé des mois avec Opal dans ses bras, c’était au tour de Kate de se faire câliner.

 

Joyeux anniversaire tiny. <3

Nénéphant.
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